Nous exigeons la fin du blocus contre Cuba et le retrait de Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.
Il y a 64 ans, les Etats-Unis ont commencé le blocus contre Cuba. L’objectif est explicite : provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. On peut le lire dans le mémorandum de Lester Mallory, Deputy Assistant Secretary of State for Inter-American Affairs, daté du 6 avril 1960. Depuis lors, le blocus économique, commercial et financier de Cuba est un élément central de la politique américaine à l’égard de l’île. Il s’agit du blocus le plus long et le plus étendu jamais imposé à un pays dans l’histoire.
Au cours des quatre dernières années, ce blocus s’est intensifié avec 243 mesures supplémentaires et l’inclusion de Cuba sur la liste arbitraire des États-Unis des pays qui soutiendraient le terrorisme. Cela rend impossible 95 % des transactions financières internationales de l’île. Il en résulte une crise économique très grave, exacerbée par les effets de la crise mondiale et de la pandémie de Covid.
Cette asphyxie économique de tout un peuple est aggravée par l’intoxication des médias, qui font tout leur possible – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’île – pour blâmer le gouvernement cubain, ainsi que pour monter la population contre lui. De plus, l’ambassade américaine à Cuba prétend se préoccuper du bien-être du peuple cubain, alors qu’elle est elle-même à l’origine du problème.
Le dimanche 17 mars, des protestations tout à fait compréhensibles de la population ont eu lieu dans trois localités, en raison de coupures d’électricité répétées et prolongées et de problèmes d’approvisionnement en produits alimentaires de base subventionnés. Les autorités locales ont immédiatement entamé un dialogue avec les manifestants. Dans la soirée, la situation était calme partout.
Au niveau international, les manifestations ont été immédiatement montées en épingle et présentées comme des «manifestations de masse contre le gouvernement Díaz Canel», alors que dans n’importe quel autre pays, elles ne feraient même pas l’objet d’une information. En outre, de telles manifestations sont plus susceptibles d’être réprimées par la police – pensez aux gilets jaunes en France ou aux manifestations populaires au Chili.
La politique américaine de blocus et de manipulation des médias fait partie de l’arsenal de guerre non conventionnelle qu’ils déploient dans le monde entier pour servir leurs intérêts. Le chapitre belge du Réseau des Intellectuels et Artistes pour la Défense de l’Humanité appelle à soutenir le peuple cubain. Nous ne laisserons pas la politique criminelle d’une superpuissance en déclin, qui apporte aussi la guerre et la destruction dans d’autres parties du monde, continuer à plonger ce peuple dans la misère.
Nous exigeons la fin du blocus contre Cuba et le retrait de Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.